Comment j’ai rencontré…Michel Platini?

Oui, je sais… parler de Platini aujourd’hui, c’est plus vraiment à la mode tant il semble tombé dans le foot bizness…oui mais mon platini à moi, c’est celui de ses jeunes années, du coté de champs-le-boeuf, du stade Marcel Picot, et pour moi de mon école sur dalle de Nancy, de la télé en noir et blanc…Je revendique le droit à la nostalgie…

C’est parti!

Cette rencontre fût scellé alors que j’étais au CE2 ou CE1 de l’école Didion au centre de Nancy. Il est venu entrainer à quelques reprises des athlètes, moi, mes copains et copines de cette école. Il n’était pas venu seul. Oui, ce il, c’est Michel Platini, le descendant d’immigré italien, comme mon pote Bruno et sa fiat ritmo…
Michel PLATINI - Panini AS Nancy-Lorraine 1978Platoch est venu avec son pote Jeannol pour une séance dont j’avais longtemps gardé un autographe, que les multiples déménagements ont fini par faire disparaître en même temps que mes rares images Panini.
J’ai quelques images de cette rencontre au dernier étage de l’école dans le gymnase sous les toits. J’étais impressionné, ému et très fier de rencontrer ces deux joueurs de la modeste mais méritante équipe de l’AS Nancy-Lorraine. J’en ai gardé cet amour pour le foot, un amour éloignée des stades, aimant le beau jeu à l’image de celui de platoch, de ses coups-francs dans la lucarne, qu’il avait appris à force de s’entrainer avec des mannequins…Je pensais même que c’était grâce à ce coup de pied arrêté que Nancy gagnait la coupe de France de 1978 mais les images de l’INA viennent de me révéler que ma mémoire n’était pas infaillible…C’est sur une action dans la surface que le capitaine nancéen marquait l’unique mais décisif but de la rencontre. Nancy l’emportait ainsi contre l’OGC Nice de Baratteli. Vous pouvez découvrir les image de l’INA. le but de Platini en finale de la coupe de France 1978…
J’ai conservé ce regard et sourire de Michel Platini mélange de joie, de retenu et de timidité…Et la joie des Nancéiens de remporter La coupe de France, l’unique et prestigieuse coupe…
Alors à quelques jours de l’Euro, je me souviens de mes premiers émois footballistiques, d’un temps où les footballeurs étaient moins payés et où l’aventure se conjugait avec amitié : Rouyer, Rubio, Moutier, Jeannol et Platini. Je suis resté Nancéien pour le football, petite équipe faisant des aller-retour entre la seconde et la première division. Du foot artisanal.
En 1978, on commençait doucement à rentrer dans le foot bizness. Les maillots de l’équipe nancéienne avait pour sponsor Perrier, la mondialisation était encore faible et peu lié au pétrole.
Je nous souhaite du beau jeu à partir du 10 juin et avant…un retour à la hiérarchie des normes…
C’est bon la nostalgie!

Vous pouvez retrouver des archives très riches sur ce site : https://www.oldschoolpanini.com/search?q=platini+nancy

De l’obésité du code du travail…

monde diplomatique

David Pujadas tient son entrée en matière : les kilogrammes en trop du code du travail. Il va exhiber l’obésité du code du travail au téléspectateur ce soir dans son journal télévisé du 8 septembre 2015. Il tient l’image choc, la démonstration qu’il faut alléger ce « trop lourd » droit du travail. Il va lui en montrer la graisse, le trop lourd fardeau d’un corps repu…Imaginez plus d’un kilo et demi.
Nous pourrions nous contenter de cette lecture rapide, télégénique d’un droit à mincir ou plutôt d’un devoir de perdre du poids.
Passons sur son histoire qui aurait pu expliquer sa prise de poids, gardons que les chiffres…
Oublions que ce code est issu de luttes ouvrières et de grosses catastrophes industrielle, qu’il a été élaboré dans le temps pour répondre à des urgences, à un besoin de protection de celui ou celle qui n’a que sa force de travail,
Oublions que celui-ci rime avec progrès social, avec protection de l’enfance, oublions l’interdiction de travailler plus de 8 heures par jour avant l’âge de 12 ans imposé en 1841 avec l’interdiction du travail des enfants de moins de 8 ans, puis interdiction pure et simple du travail des enfants de moins de 12 ans en 1874.
Oublions aussi que si « le code comporte de nombreuses parties, c’est précisément pour que tous puissent s’y retrouver, qu’ils soient salariés, dirigeants d’une très petite entreprise ou d’un grand groupe. Les TPE n’ont ainsi pas à connaître le chapitre des relations collectives, avec ses 105 articles… »
Le code du travail résulte donc d’une longue histoire qui ne peut se résumé à une obésité supposée. Je vous invite ainsi à lire l’article qui à inspiré cette note : « le code du travail, garant de l’emploi » sous la plume de Rachel SAADA, avocate au barreau de Paris, publié dans le Monde Diplomatique du mois de janvier. Un article salutaire, clair, documenté et éclairant bien le débat sur “deux siècles de luttes”.

*Vous pouvez retrouver la vidéo de ce journal TV et une analyse des journaliste de Télérama à cette adresse :
https://television.telerama.fr/television/france-2-en-campagne-contre-le-code-du-travail-et-l-impot-progressif,131227.php