Les voyageurs vont pouvoir emprunter dès ce matin le tramway entre la gare de Saint-Denis et Asnières-Gennevilliers. L’article du Parisien, ci-dessous décrit ce que figure ces cinq kilomètres qui forment un trait d’union entre le 93 et le 92 et qui prolongent le réseau de 10 stations pour 5 km. En tant que Président de la Commission des investissements et du suivi du contrat de plan État-Région du Stif et Vice-président du Stif de 2004 à 2010, j’ai suivi ce projet de longues dates. Reliant la Seine-Saint-Denis aux Hauts-de-Seine ce tramway fait passer le développement des transports franciliens à une autre étape. Il dessert des quartiers qui n’avaient jamais connu d’importants moyens de transports en commun et opère ainsi une requalification urbaine de chacune des villes traversées. Je me réjouie qu’il voit enfin le jour !
Après quarante-cinq mois de travaux, l’heure de l’inauguration a sonné pour le T1 prolongé à l’ouest. Ce matin à 10h15, le tramway s’ébranlera au départ de Saint-Denis pour son nouveau terminus à Gennevilliers, où une cérémonie est prévue à 11 heures. Cinq kilomètres et dix stations (une seule dans le 93, à L’Ile-Saint-Denis) pour un trait d’union entre la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine.
43000 voyageurs — en plus des 120000 usagers — devraient profiter de ce nouveau tronçon, qui sera gratuit exceptionnellement samedi et dimanche pour les usagers.
Un comité d’accueil s’est déjà invité aux festivités puisque le syndicat SUD-RATP appelle au débrayage aujourd’hui pour dénoncer des rames obsolètes et des conditions de travail dégradées. « Plus de 110 machinistes du centre-bus des Pavillons-sous-Bois se sont déclarés grévistes », indique Olivier Régnier, délégué SUD-RATP.
A noter également qu’une inauguration bis est aussi programmée samedi matin par le maire (EELV) de L’Ile-Saint-Denis, Michel Bourgain. « La date proposée par le Stif (NDLR : Syndicat des transports d’Ile-de-France) ne nous convenait pas du tout, explique l’élu. Rien n’était prévu pour les habitants qui se sont battus pour le pont (NDLR : lire ci-dessous). »
Encore deux prolongements à venir
Cette nouvelle portion, qui a coûté 150 M€, est mise en service vingt ans après la création du T1 entre Saint-Denis et Bobigny. La ligne marque alors la renaissance de ce mode de transport en région parisienne. En 2003, le T1 avait déjà bénéficié d’une première prolongation à l’est jusqu’à Noisy-le-Sec. Deux prolongements à venir sont déjà validés : à l’est jusqu’à Val-de-Fontenay, en 2017, et à l’ouest jusqu’à Colombes, en 2019.