Un article relatif au Sdrif (encore) relatant les accrochages verbaux, toujours politiques et parfois amusants des conseillers régionaux franciliens lors de la séance du 24 et 25 octobre dernier. L’extrait provient de la lettre des Décideurs d’Île-de-France du 29 octobre 2012.
“Comme un boxeur auquel on a coupé les jarrets, il a fallu se refaire une santé. Concluant sur cette métaphore l’examen du projet de Sdrif, en séance plénière régionale, le 25 octobre, Jean-Paul Huchon a salué “l’esprit d’opposition constructive” qui a prévalu. Si “l’exercice infernal” de discussion de près de 400 amendements est terminé, le processus de validation ne touche pas encore à sa fin. Le projet adopté doit encore être soumis à l’avis des Conseils généraux et des chambres consulaires, puis entrer en enquête publique avant une adoption définitive prévue pour la fin 2013.
Constructifs, mais parfois querelleurs, les conseillers régionaux ont utilisé un vocabulaire souvent offensif, parfois guerrier. Un brin provocateur, Alain Amédro, vice-président chargé de l’Aménagement, a lancé au groupe d’opposition MP, qui présentait une motion de renvoi, “nous sommes pour la planification, vous êtes contre la planification et pour le marché”. Ne mâchant pas ses mots, Valérie Pecresse, chef de file de l’opposition régionale, a pour sa part dénoncé, dans ce projet de Sdrif, “une chimère dangereuse car reposant sur un rêve inaccessible”, en l’occurrence le Grand Paris Express. Et de mettre en garde : “sans le GPE, le Sdrif est toxique, il va asphyxier l’Île-de-France”. Loin d’être serein sur le sujet, l’exécutif a d’ailleurs rajouté, dans la délibération adoptée, un article “réaffirmant (sa) volonté que le réseau GPE soit effectivement réalisé” et demandant “l’inscription d’ici la fin de l’année, dans la loi de programmation budgétaire des financements nécessaires pour le réseau GPE”… François Delapierre (FdG-A) évoque le fait de se “battre pour des financements”, Laurent Lafon (UDI) se plaçant sur le plan stratégique, Mounir Satouri président du groupe EELV à la région, qualifie le document de “Sdrif de combat”. Il a été adopté le jour de la saint-Crépin, le jour des valeureux de la bataille très dense, sur un jour et demi, les élus régionaux peuvent se considérer aussi comme des braves. Même si e Sdrif, encore largement méconnu du grand public, ne bénéficiera certainement jamais d’une grande notoriété. Ce qui signifie pas qui doive être négligé. [MT]