Le conseil régional a adopté vendredi 18 octobre son schéma directeur qui trace les priorités en Île-de-France pour les 15 prochaines années. Une séance où s’est invité le débat autour de la construction de la métropole du Grand Paris.
Après un marathon de 11 heures de débats et pas moins de 315 amendements examinés, le Schéma directeur de la région, qui dessine le visage de l’Île-de-France à l’horizon 2030, a été voté vendredi 18 octobre. Une occasion pour le blog 94.citoyens.com de revenir sur le calendrier du texte. « Un premier vote du Sdrif s’est tenu en octobre 2012, avant le passage en enquête publique. Ce second vote est le dernier de l’assemblée, après ajustements suite à l’enquête publique. Il ne reste plus désormais à ce document de près d’un millier de pages, cartes et chiffres, qu’à être validé par le Conseil d’État, en principe avant la fin de l’année 2013. Si celui-ci donne son aval, la mise en œuvre de ce schéma, dont les prescriptions s’imposeront à tous les documents d’urbanisme des villes (PLU par exemple), pourrait être effective début 2014. Il remplacera enfin celui qui est en vigueur actuellement et date de 1994. »
La presse revient naturellement sur l’articulation entre le schéma régional et la construction de la métropole du Grand Paris, actuellement examinée au Parlement. Le sujet a été largement discuté par les élus régionaux comme le note Le Moniteur. Laurent Lafon (UDI) a ainsi pointé «un mur contre ce Sdrif [que] nous ne voyons pas comment contourner ». De son côté, Roger Karoutchi (UMP) a prédit que « la métropole, avec 60% de la population francilienne, 70% du PIB, va se comporter comme un bloc face aux autres […]. »
Solidarité entre grande et petite couronne
Des craintes auxquelles Jean-Paul Huchon a répondu, précise Le Moniteur. Le président de la Région a rappelé que le Sdrif serait « un document prescriptif » notamment pour les objectifs de logements que la métropole « se chargera de mettre en œuvre ». Dans une interview à Libération, il a par ailleurs indiqué que la Région Île-de-France investissait « sur le logement et le renouvellement urbain 250 millions par an, c’est-à-dire plus que l’État n’en met en aides à la pierre ». Il a également souligné que « notre vocation est d’organiser l’aménagement du territoire à égalité entre petite et grande couronne avec une solidarité de la petite vis-à-vis de la grande ». Enfin, il a appelé à rompre avec le « défaitisme », mentionne Le Parisien, qui rapporte ce message de Jean-Paul Huchon délivré aux conseillers régionaux : « Arrêtons de dire qu’on est foutu. Nous ne sommes pas dans une assemblée qui rend les armes. Moi, je me battrai jusqu’au bout. »