Je suis candidat…(moi aussi)

Il y a quelques jours, j’ai écrit à mes ami-e-s aulnaysien-ne-s, aux adhérents écologistes et à mes collègues conseiller-e-s régionaux-les pour les informer de mes intentions pour 2015 et les élections régionales. Je vous en fais part sur ce blog, vous qui me lisez depuis quelques années et avez accompagné, soutenu, suivi mes engagements.
C’est un de ces textes qu’il faut mieux lire jusqu’au bout.Bonne lecture et à bientôt, Alain

ACUAlain AMEDRO Aulnay-sous-Bois, le 14 février 2015

Chers toutes et tous,

Nous sommes dans une année d’élections, de bilans bien sûr, de candidatures…et cette question récurrente et naturelle, que vous avez été nombreux à me poser ces derniers temps : « Es-tu à nouveau candidat ? »

Je suis élu depuis onze ans au conseil régional, dont cinq dans l’exécutif régional, (21 ans que je suis à EELV)…J’ai fait part à mes proches de ma décision dès 2012.

Dans le premier mandat, je me suis beaucoup mobilisé sur les questions de transport : qualité des RER notamment du B et lutte contre la ligne pour businessman CDGExpress, offre de bus…

La solidarité internationale m’a beaucoup mobilisé notamment avec la Mauritanie et l’Afrique du sud avec une attention particulièrement sur la lutte contre le SIDA et l’accompagnement des malades notamment à Nouakchott.

J’ai eu un second mandat particulièrement riche en responsabilité : vice-président de la Région Île-de-France en charge de l’aménagement, de la révision et de la mise en œuvre du schéma directeur de la région: urbanisme, transport, protection et utilisation des sols…Le travail avait été engagé par Mireille Ferri mais refusé par le conseil d’État pour apparition de la loi sur le Grand Paris et son réseau de Transport en commun. C’est bien à la refonte de ce schéma que j’ai dû m’atteler en moins de deux ans, repenser les TC, la ville, les zones à protéger, penser autrement le développement rural…

J’ai obtenu, avec l’aide des groupes et en particulier écologistes, des victoires grandes ou petites : la réduction des terres ouvertes à l’extension urbaine, la notion de ville intense qui fait de la qualité de vie un objectif central : services publics, transports, espaces verts de proximité, logements, rééquilibrage, transition énergétique…La mise en œuvre est maintenant engagée et mérite toute notre attention…

J’ai vécu des rencontres variées : avec de nombreux francilien-ne-s, ministres, préfets, présidents de Conseils généraux, d’interco, maires, associations et notamment environnementales, architectes, paysagistes…J’ai acquis une riche expérience de la négociation avec des personnes très diverses, au service de l’intérêt général et notamment celui des générations futures mais aussi résistances face au lobbying, aux réflexes du «on a toujours fait comme cela…»

J’ai mené des dialogues passionnants avec des gens très différents, souvent profondément attachés à bien servir les francilien-ne-s. J’ai pris un grand plaisir à construire des compromis avec la diversité des élu-e-s, à mettre en place des projets issus de nos discussions, à travailler en équipe. J’ai été heureux de permettre et d’intensifier les ateliers créatifs de l’utopie urbaines (ACU), à les rapprocher de l’Atelier international du Grand Paris et de ses équipes confirmées et inventives. Heureux encore de permettre de redonner des couleurs à cet atelier, fier d’avoir inscrit l’ensemble de ma délégation sous l’égide du climat.

J’ai aussi découvert des territoires attachants par l’énergie de leurs habitants, par le charme fragile de leur paysage, de leur patrimoine, avec cette conviction qu’il faut agir maintenant pour les préserver, les valoriser…

Alors et maintenant…

Alors aujourd’hui, je suis candidat pour :

être un passeur auprès de toutes celles et tous ceux qui désirent sincèrement faire avancer l’écologie, l’humanisme et le vivre ensemble sous toutes ses formes…comprendre l’échelon régional, mener campagne, enrichir notre programme,

faire toujours plus d’écologie, sensibiliser, dialoguer, ici, ailleurs, dans des possibles sur lesquels, je travaille avec passion et sens.

Continuer à participer à l’élaboration de politique publique, d’actions d’écologie concrète, de mieux vivre,

Intensifier mes engagements dans des lieux d’innovations sociales et environnementales, coopératifs, attentifs aux solutions locales, aux solidarités…

J’ai vécu intensément ces périodes d’élu, d’adjoint au maire, de vice-président de la Région Île-de-France, grâce à la confiance, le soutien, l’amitié de nombre d’entre vous : citoyen-ne-s, militant-e-s, agents de la ville d’Aulnay-sous-Bois, de la Région, élu-e-s de toutes couleurs.

Cela a représenté beaucoup de travail, d’énergie, de belles rencontres…mais aussi de choses à changer : dialogues inabouties, tensions, cynismes, ego…Je retiens les belles rencontres !

Il me paraît ainsi important d’être en accord avec mes principes, avec les textes que j’ai signés comme la charte anticor: non cumul de mandat et notamment dans le temps, renouvellement avec échanges d’expérience.

La vie politique doit se revivifier, se transformer, s’ouvrir…Les écologistes doivent être pleinement conscient de leur responsabilité particulière face aux urgences du climat, de la biodiversité et du « bien vivre ensemble ». Nous devons être à la hauteur des aspirations profondes et d’un mouvement de fond de la société qui transforme, invente et crée une société plus humaine, plus respectueuse de notre planète. L’espoir en action existe déjà.

C’est donc une nouvelle étape de ma vie qui s’ouvre en décembre 2015, avant cela, un certain nombre de dossiers mérite d’être sur de bons rails et notamment les deux nouveaux Parcs Naturels Régionaux, la refonte des aides aux maires bâtisseurs…L’année 2015 doit être utile pour les franciliens, leurs projets et leurs capacités à reprendre l’initiative, à agir.

J’y serai encore très actif, l’esprit libre !

Bien à vous,

Alain AMEDRO
biodiversité

PS : Merci à toutes et à tous pour vos actions et engagements (au détriment du temps familial souvent) pour le collectif écologiste dans le 93… Certains ont pris d’autres routes, avec d’autres nos relations se sont refroidies mais je n’oublie pas nos engagements communs et nos efforts par tous les temps pour que l’écologie trouve sa déclinaison dans les politiques publiques… Continuons à croire à notre collectif, aux dialogues qui apaisent et rassemblent…

Échos de vie!

Ces derniers jours, deux femmes ont pris la parole et marqué la société française. Pas seulement le milieu politique, mais les citoyennes et les citoyens. Ces deux femmes ont témoigné dans des domaines a priori différents mais néanmoins fort liés.

L’une est ministre et a témoigné de sa maladie, l’autre est maire et a dit son opposition à un système politique qui achète parfois plus qu’il ne convainc.

 Deux démarches qui tranchent avec le quotidien de la vie politique : le politique doit être un battant, en bonne santé et surtout ne montrer aucune faille…dans une confondante naïveté de surpuissance voire d’immortalité. Il (elle!) doit être dur sous peine d’être remplacé, balayé, stigmatisé… C’est cette réalité que la ministre combat aussi, avec ses fragilités, sa maladie, et il ‘est important qu’elle puisse poursuivre sa mission. Les malades doivent pouvoir garder leur place dans notre société, s’absenter pour leur traitement, être mieux pris en charge, accompagnés tout en gardant le droit de s’arrêter complètement si nécessaire. Les malades ne réagissent pas tous de la même manière, et l’inégalité existe aussi face à la maladie.

 Le témoignage de Madame Bertinotti, ministre et malade du cancer est nécessaire dans une société qui a tendance à marginaliser les malades, ceux qui souffrent dans leur corps et leur âme. Une société qui va multiplier les obstacles à la réinsertion comme par exemple à l’obtention d’un prêt, privant ainsi des familles de leur avenir, d’une évolution de leur lieu de vie…Il faut œuvrer pour que la maladie ne devienne pas en plus synonyme de chômage, de marginalisation…il faut mieux aider les malades dans leur vie quotidienne… J’espère que ce témoignage aidera à déboucher sur un meilleur accompagnement social des familles.

 Le regard porté par Dominique Voynet, maire de Montreuil… sur les maladies de notre démocratie raisonne pour moi avec la situation aulnaysienne, qui nous avait amenés à démissionner de nos mandats d’adjoints au maire en 2010, à renoncer à nos indemnités mais pas à notre liberté. Nous dénoncions alors les mauvaises pratiques, le clientélisme, le communautarisme, la placardisation, les lettres anonymes…

 Lisons ce que dit Dominique Voynet :

 “Je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs « à la mairie » à tour de bras, comme le font certains de mes adversaires depuis des mois ; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée « en priorité », que son dossier, même mal foutu, sera placé « sur le dessus de la pile » ; de promettre à chaque dirigeant d’association évoquant sans pudeur l’imminence des élections une augmentation de sa subvention annuelle.

 Je refuse de « rendre coup pour coup », d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte, tout comme je refuse l’intimidation physique et les menaces de « placardisation » dressées aux agents municipaux constamment instrumentalisés.”

 “Je refuse d’user de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes – sur l’insécurité, sur les Roms – pour frapper à l’estomac les électeurs les plus fragiles ; de cautionner l’entrisme associatif et l’instrumentalisation des corps intermédiaires, qui colorent d’une caution citoyenne des manœuvres bassement politiciennes.”

 Ce sont ces mêmes pratiques que nous dénonçons dans notre ville et c’est avec d’autres méthodes que nous entrons en campagne. Les citoyens doivent réagir, dire stop aux dérives, à la démagogie, au clientélisme sous toutes ses formes, tout comme aux relents racistes qui traversent toutes les couches de la société et ne permettent pas de voir les vraies causes de la crise que nous traversons. C’est à ce prix seulement que nous changerons les pratiques et que chacun sera enfin traité à égalité devant le service du logement, de l’emploi… Non, nous ne ferons pas de promesses individuelles dans cette campagne : c’est un changement collectif que nous portons !

 Ému par ces deux témoignages, ces deux actes de courage, je souhaite moi aussi le redire : nous devons redonner de la noblesse et de l’authenticité à la fonction politique. Il y a des pages à tourner, à Aulnay comme ailleurs. Il est temps qu’ensemble nous donnions à notre ville d’autres pratiques basées sur l’intérêt général, le respect, l’égalité et l’intégrité. Ensemble…

 

 

Adoption du schéma directeur francilien !

Le conseil régional a adopté vendredi 18 octobre son schéma directeur qui trace les priorités en Île-de-France pour les 15 prochaines années. Une séance où s’est invité le débat autour de la construction de la métropole du Grand Paris.


Après un marathon de 11 heures de débats et pas moins de 315 amendements examinés, le Schéma directeur de la région, qui dessine le visage de l’Île-de-France à l’horizon 2030, a été voté vendredi 18 octobre. Une occasion pour le blog 94.citoyens.com de revenir sur le calendrier du texte. « Un premier vote du Sdrif s’est tenu en octobre 2012, avant le passage en enquête publique. Ce second vote est le dernier de l’assemblée, après ajustements suite à l’enquête publique. Il ne reste plus désormais à ce document de près d’un millier de pages, cartes et chiffres, qu’à être validé par le Conseil d’État, en principe avant la fin de l’année 2013. Si celui-ci donne son aval, la mise en œuvre de ce schéma, dont les prescriptions s’imposeront à tous les documents d’urbanisme des villes (PLU par exemple), pourrait être effective début 2014. Il remplacera enfin celui qui est en vigueur actuellement et date de 1994. » Continuer la lecture

Le Grand Orly de demain vu par des étudiants

A l’occasion du rendu final de la 6ème session des Ateliers de création urbaine, des étudiants de 7 universités et écoles présentaient mercredi 12 juin, leurs projets sur le thème des mutations économiques des territoires.  En tant que Vice-président à l’aménagement à la région Ile-de-France, mais aussi parce que ces ateliers m’intéressent profondément, j’ai participé à cette séance finale de présentation des travaux au sein de l’hémicycle régional.  Le journal le Parisien revient sur le projet de développement de la zone du Grand Orly à l’horizon 2030.

ACU

Assis à côté du Président de la Commission aménagement du Conseil régional, François Labroille

Tous les ans depuis 2008, la région Ile-de-France organise « Les Ateliers de création urbaine », un dispositif qui invite des étudiants en école d’ingénieur, d’urbanisme ou d’architecture à plancher sur des thématiques de développement urbain, pour imaginer les contours de l’agglomération urbaine de demain. Et sur les six écoles en lice cette année, deux se sont penchées sur la question du Grand Orly. Continuer la lecture

Contre la marchandisation des naissances et la sauvegarde de lieux tels que les Bluets

Ci-dessous un retour (via un communiqué de presse) sur la mobilisation des Bluets de jeudi 6 juin à laquelle j’ai participé avec plus de 600 autres personnes.
En compagnie de Julie Nouvion et au premier plan, Laure Lechatellier, lors de la mobilisation

Les élu/es écologistes expriment leur inquiétude face à la situation de la maternité des Bluets, située sur le site de l’hôpital Trousseau, dans le 12e arrondissement de Paris. Continuer la lecture

Une Région, un territoire, un tarif !

Les élus écologistes du Conseil régional ont lancé lundi une pétition en faveur de la tarification unique. L’objectif : faire pression sur les parlementaires pour débloquer les crédits nécessaires au financement de la mesure, soit de 300 à 500 millions d’euros. Ci-dessous un article du quotidien Métro complété de ma plume.

“Pour un Pass Navigo unique en Ile-de-France”. Les élus écologistes du conseil régional ont lancé lundi soir une pétition en ligne sur un site baptisé tarifunique.fr afin d’assurer la promotion du Passe Navigo unique, engagement de campagne partagé en mars 2010 voté par le conseil régional fin 2011. Continuer la lecture

Les parcs naturels en quête d’un développement durable

Dans lAlternative Économique de novembre, un dossier intéressant relatif aux parcs naturel régionaux… mes pêchés mignons. Le journaliste y montre un des rôles primordiaux des parcs qu’est l’alliance au sein d’un territoire et pour ses habitants, du développement économique et social avec la préservation du patrimoine naturel. En Ile-de-France, 4 parcs accomplissent cette mission entre expérimentation et préservation du patrimoine naturel, architectural et culturel : le Vexin Français en direction de la Picardie et de la Normandie, Oise-Pays-de-France en coopération avec le département picard de l’Oise, le Gâtinais Français au sud du territoire régional et celui de la Haute Vallée de Chevreuse dans son sud-ouest. Deux autres parcs sont actuellement en projet : le Bocage Gâtinais en coopération avec les régions Centre et Bourgogne et Brie et Deux Morin à l’est de l’Ile-de-France.

Comment mettre l’activité économique au service de tous et l’inscrire dans une dynamique soutenable ? Comment redonner aux habitants d’un territoire le sentiment qu’ils maîtrisent leur avenir ? C’est le défi que s’efforcent de relever, à leur niveau, les 48 parcs naturels régionaux. Ces structures, qui rassemblent des espaces à dominante rurale dotés d’une grande valeur patrimoniale mais souvent fragiles économiquement, abritent aussi plus de 3,5 millions d’habitants. Continuer la lecture

Eva Joly, le rayon vert

photo : Claudine Doury pour Telerama

Je vous propose ce portrait d’Eva Joly paru dans Télérama. Sensible, juste et qui décrit une personnalité attachante de l’écologie politique.

Eva Joly, le rayon vert
La femme aux traits francs, dont le corps doux, la peau laiteuse, les épaules rondes contrastent avec la précision du regard, l’Eva Joly que je rencontre dans une brasserie de Montparnasse me paraît soucieuse. Peut-être – je le perçois – a-t-elle peur… Peur de quoi ? Ni de ses adversaires ou de ses alliés, ni des combats ou des pièges ; elle a tout simplement peur d’elle : consciente de porter les attentes de millions de gens, soucieuse de ses responsabilités, elle redoute de ne pas honorer les causes qu’elle défend. Continuer la lecture