Présent ce matin au procès de ma filleule RESF (réseau éducation sans frontières), j’ai eu le plaisir d’écouter les propos du rapporteur public énonçant “une erreur manifeste d’appréciation”. Vous retrouverez ci-dessous le communiqué de presse de RESF.
Deux bonne nouvelles de plus !
Marthe et Christelle bientôt régularisées ?
Ce matin s’est déroulée l’audience du Tribunal administratif de Montreuil concernant les recours formés par deux jeunes majeures parrainées par RESF : Marthe et Christelle.
Malgré le caractère public des audiences, un certain nombre des soutiens présents n’ont pas pu rentrer dans la salle. Parmi eux des enseignants de deux lycées du 93 (Sabatier Bobigny et Rimbaud La Courneuve), des militants de RESF, des jeunes du Collectif « jeunes 93 », Alain Amedro, Vice-président du Conseil Régional d’Ile de France (Henriette Zoughebi, Vice-présidente en charge des lycées, empêchée, avait envoyé un message de soutien).
Mais personne n’a regretté d’être venu puisque le rapporteur public a par deux fois estimé qu’il y avait eu « erreur manifeste d’appréciation » de la part du Préfet de Seine-Saint-Denis. Le délibéré sera rendu le 6 décembre, mais il devrait annuler le refus de séjour et enjoindre au préfet de revoir sa décision, sans doute avec injonction de délivrance d’un titre « vie privée et familiale ». C’est le résultat du travail réalisé par les avocats, qu’il faut remercier de leur investissement, mais aussi de la solidarité qui s’est exprimée autour de ces deux jeunes filles qui sont sorties rassurées sur leur avenir.
Après la régularisation de Nazia, obtenue par la mobilisation des jeunes, des enseignants et des élus du Blanc Mesnil, ce nouvel épisode de notre mobilisation pour la défense des jeunes majeurs scolarisés en Seine-Saint-Denis confirme que la politique suivie jusqu’à une date récente par la préfecture, plus inspirée par la logique du « chiffre » et de « l’immigration subie », l’a conduite à ignorer la situation réelle de ces jeunes, qui pour certains ont de réelles attaches familiales, qui pour beaucoup ont quitté leur pays d’origine pour des raisons graves, qui pour tous ont maintenant leur vie ici, avec leurs amis et leurs proches.
RESF 93 souhaite qu’on en finisse au plus vite avec ce passif.
Il poursuivra son combat pour la régularisation de tous les jeunes majeurs scolarisés, des parents d’enfants scolarisés, avec un titre de séjour pérenne qui leur permette de construire leur avenir, avec toute la sérénité possible et toute la détermination dont ils font déjà preuve face aux épreuves qu’on les oblige à traverser. On continue !
RESF 93