Commencer par réaffirmer l’importance cruciale de l’environnement !

Un bel article du Monde qui interroge Nicolas Hulot sur ses sentiments quant au véritable changement que fera ou non François Hollande à quelques jours de la conférence environnementale. Tenue les 14 et 15 septembre elle réunira autour du gouvernement, ONG, syndicats, patronat et parlementaires. L’animateur et journaliste craint que l’environnement soit une fois de plus sacrifié à la crise économique et sociale…

Nicolas Hulot, en avril 2011.

Il appelle François Hollande à donner le cap de la transition écologique et à prendre en compte les propositions concrètes de la société civile.

“Lors de son intervention télévisée, dimanche 9 septembre, François Hollande a surtout évoqué la crise économique. Pensez-vous que la nouvelle majorité a la volonté de mener à bien la transition écologique ?

La conférence environnementale des 14 et 15 septembre sera un moment de vérité qui permettra de juger si le gouvernement a une ambition à la hauteur des enjeux écologiques qui sont aujourd’hui les nôtres. Un moment de vérité pour la gauche.Cela dit, le président de la République a tout de même dessiné quelques pistes lors de son entretien. A commencer par la fiscalité. Nous plaidons depuis longtemps pour que la fiscalité du travail se déplace vers deux autres assiettes. La première, écologique, concerne les prélèvements opérés sur les ressources naturelles ; la seconde vise à une meilleure prise en compte des revenus autres que le travail, ceux du capital, notamment.Dimanche, François Hollande a ouvert ce débat. J’espère que nous allons vite y entrer de plain-pied. La fiscalité écologique ne peut pas être abordée par la seule création d’un impôt supplémentaire. Il est nécessaire de développer une vision d’ensemble afin de convaincre les Français, et notamment les classes moyennes et les plus défavorisées, qu’on ne chargera pas davantage leur barque.Le président a également évoqué la question du rôle à venir des banques publiques d’investissement, l’une dédiée aux PME, l’autre aux collectivités territoriales. Mais reste à savoir si le gouvernement est bien décidé à faire de la transition énergétique et écologique l’axe prioritaire du développement économique de demain. Continuer la lecture