Le Conseil d’État a validé mardi soir le schéma directeur d’aménagement de l’Ile-de-France (Sdrif) qui dessine le visage de la région d’ici 2030, a annoncé mercredi Jean-Paul Huchon, président PS de la collectivité.
Le Conseil réuni en section des travaux publics a donné mardi soir un avis favorable au projet de décret validant le Sdrif. Ce décret doit encore être signé par le Premier ministre et publié au Journal officiel avant le 31 décembre.
“Désormais, nous pouvons dire: nous avons un Sdrif, un plan partagé, co-construit, reconnu pour transformer l’Ile-de-France et changer la vie des Franciliens dans les quinze prochaines années”, s’est réjoui M. Huchon, à l’ouverture de la séance de l’Assemblée régionale dédiée au budget 2014.
“Notre travail et notre légitimité à décider de l’avenir de l’Ile-de-France sont pleinement reconnus”, a déclaré M. Huchon, alors que vient d’être votée au Parlement la naissance de la Métropole du Grand Paris pour le 1er janvier 2016, dont certains élus craignent qu’elle dépossède la région de certains secteurs d’intervention comme le logement.
Le Sdrif, document prescriptif, organise une région à l’habitat plus dense, mieux irriguée par les transports en commun, garants d’un essor économique, tout en préservant les terres agricoles.
“C’est une sacrée étape qui nous permet maintenant de passer à la mise en oeuvre. Très concrètement, les communes et les intercommunalités vont avoir trois ans pour adapter les plans locaux d’urbanisme pour qu’ils soient compatibles avec ce document”, a expliqué à l’AFP Alain Amédro, vice-président EELV en charge de l’aménagement.
Cette révision du Sdrif avait été engagée en 2004. La nouvelle mouture était prête en 2008 mais elle avait été retoquée en 2010 par le Conseil d’Etat, le gouvernement Fillon ayant entre-temps fait voter la loi sur le Grand Paris qui rebattait les cartes notamment avec le futur métro automatique en rocade. Le texte validé cette fois-ci intègre le Grand Paris nouvelle formule, telle que finalisée par le gouvernement Ayrault.
“C’est un élément de stabilité pour l’ensemble des acteurs économiques, agricoles, les collectivités locales: tout le monde a maintenant un cadre qui n’est plus susceptible de bouger à long terme”, s’est félicité M.Amédro.
Un premier bilan de son application sera fait dans 5 ans. “L’idée est d’accompagner les collectivités pour répondre aux trois grands défis sociaux, environnementaux et de développement économique”, a conclu M.Amédro.